Alors que certains organes de presse victimisent la situation de quatre directeurs les dédouanant d’office de leur responsabilité dans la situation des écoles qu’ils sont censés dirigés ( « des directeurs d’école d’art de plus en plus chahutés »- le Journal des Arts de juillet 2016) , alors que certaines personnes s’essayent à de petits jeux politiques carriéristes par le biais de tribune en séparant l’art de la culture, en entamant une querelle d’argent avec le spectacle vivant et libéralisant l’enseignement des écoles d’art sous le couvert de la créativité et de l’innovation (l’appel du pied au MEDEF est évident).

Peu s’inquiètent de rendre hommage à ces écoles qui ferment, à ces personnels dont l’avenir est incertain.

Le 30 juin 2011 l’école de Rueil Malmaison fermait ses portes après dix ans d’existence. (https://blogs.mediapart.fr/lilianeviala/blog/200611/fermeture-de-lecole-superieure-darts-de-rueil-malmaison)

Le 30 juin 2016 l’école de Perpignan ferme ses portes créant un vide dans la région.

Les derniers étudiants viennent de passer leur diplôme et il faut rendre hommage à leur volonté de poursuivre un cursus dans un établissement voué à la fermeture. Les personnels contractuels ont fait très rapidement les frais d’une incurie politique ; les titulaires sont dans l’incertitude quant à leur devenir.

Les postes ouverts le sont souvent avec une apparence de publicité et devrait permettre la candidature en interne, ce n’est souvent pas le cas.

Le reclassement des personnels de Perpignan n’est pas encore connu, il sera certainement négocié au cas par cas en tenant peu compte du statut de Professeur d’Enseignement Artistique.

La fonction publique territoriale s’ouvre à des pratiques inédites de reclassement et les écoles d’art, pour certains lieux de créativité et d’innovation libérale, en font les frais depuis le passage à l’EPCC et les gestions confuses de certains directeurs.

La CNEÉA aujourd’hui, sur sa page facebook, souhaite rendre hommage à ces écoles qui ont dû fermer, à ces écoles en crise dont le dénouement a été volontairement dans le temps des vacances d’été.

Elle souhaite rendre hommage aux personnels et aux étudiants de ces établissements.