On connaît le refrain: ça s’en va et ça revient …

Il est intéressant que l’ANDÉA découvre la nécessité de cette transformation statutaire alors qu’en 2017, elle s’y opposait accusant les organisations qui la demandaient (CNEÉA, Syndicats) de corporatisme, d’inconscience par rapport à l’avenir des écoles.

Il est intéressant également que la position de l’ANDÉA soit un composite hétérogène de petites propo- sitions ne posant pas la question de fond et laisse entendre que l’évolution statutaire ne s’imposerait que par la nécessité d’établir les troisième cycles et le doctorat dans les écoles – ce qui laisse suppo- ser que l’ANDÉA conserve la position qu’elle tenait dans le rapport issu de l’article 85 de la loi Fioraso sur l’alignement des professeurs de territoriales et de nationales : l’évolution statutaire concernerait essentiellement les enseignants à qui une délégation recherche a été « octroyée » par les directeurs.

De ce point de vue, ce n’est pas une évolution mais une forme, dans l’air du temps, de sélection et de restriction.

Alors qu’à ce moment précis, il faut construire une position commune sur l’établissement d’un statut homogène comme d’usage l’ANDÉA ne pose pas les vraies questions et essaie à nouveau de réactiver les querelles entre nationales et territoriales.

Le mérite est comme dans le refrain de la chanson de faire revenir les questions que la CNEÉA n’a jamais cessé de poser : quelle place occupent les Ecoles supérieures d’art et de design dans le paysage de l’enseignement supérieur ? Quelles en sont les formes institutionnelles (le statut des établissements, statut de l’ensemble des personnels et plus particulièrement des équipes pédagogiques des structures de recherche) ?

Ce bulletin essaie de détailler la situation actuelle avec les variables qui sont intervenues depuis quelques mois :

.• Installation du CNESERAC sans les membres élus avec émission de deux avis

.• La création du statut d’enseignant-chercheur dans les écoles d’architecture.

• L’accréditation transitoire de nos écoles.