La CNEÉA vous demande de ne pas signer n’importe quoi… les dossiers défendus depuis 2002 par la CNEÉA et qui passent au Sénat sont très complexes.

Ne soyez pas instrumentalisé…par ceux qui tenteraient de rassembler vos signatures…ces jours ci.

Appelez nous, lisez nous… Ne signez pas n importe quoi !

Un courrier circule qui prétend défendre les écoles en soutenant la création d’une instance, le CNESERAC, dont ne savons rien et dont les contours et missions ne sont pas définis. Le courrier en question ne prend pas la peine de nous dire à quoi servirait cette instance qui de toute façon devra rendre des comptes à l’Enseignement supérieur. Pourquoi un tel filtre alors que nous pouvons dialoguer directement avec le CNESER existant et ainsi poser les caractéristiques de nos enseignements et écoles dans les paysages de l’enseignement supérieur et de la recherche ?

Ce courrier provient de Bernhard Rudiger vice-président des questions internationales de l’ANDEA.

Et oui, c’est une habitude pour l’ANDEA de ne jamais avancer clairement ses positions et comme le dit si bien le courrier en question lorsque le lobbying échoue, on fait appel, en masquant la complexité des problèmes et en se souvenant brusquement que le corps enseignant existe, à nous pour signer et conforter les positions de l’ANDEA.

Pour clarifier les choses, il est important de savoir de quoi l’on parle

Le CNESER est une instance nationale et collégiale.

En voici les fonctions :

Le Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche (CNESER) assure la représentation des établissements à caractère scientifique, culturel et professionnel (E.P.S.C.P.) dont les personnels et les étudiants sont élus au scrutin secret et par collèges distincts et des grands intérêts nationaux, notamment éducatifs, culturels, scientifiques, économiques et sociaux dont les représentants sont nommés par le ministre chargé de

Le Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche (CNESER ) est un organe consultatif placé auprès du ministre chargé de l’enseignement supérieur. Il donne un avis sur la politique d’enseignement supérieur et sur les diplômes (budget, ouverture d’un nouveau diplôme, création de nouveaux établissements…). Le Cneser a également une fonction disciplinaire.

Le CNESER donne notamment son avis sur :

· la répartition des dotations d’équipement et de fonctionnement et des emplois entre les différents établissements,

· l’habilitation des établissements publics d’enseignement supérieur à délivrer des diplômes nationaux,

· la création des E.P.S.C.P. ou des écoles/instituts,

· la carte des formations supérieures et de la recherche…

· Il exerce le pouvoir disciplinaire en appel des décisions des sections disciplinaires des universités.

On nous ressort le grand méchant « enseignement supérieur » qui va manger les pauvres écoles d’art et en même temps on prend un ton grand seigneur pour affirmer l’exceptionnalité des écoles.

Cela commence à bien faire !

Au passage en EPCC, il a été fait miroiter une amélioration de la situation des personnels, des structures d’établissements, de la gouvernance, etc. Il n’en fut rien et il a fallu se battre pour que la loi Fioraso comporte un article pour évaluer la situation des personnels enseignants des écoles.

Au même moment la mastérisation a été conduite, sans tenir compte des remarques du corps enseignants. Déjà dans les écoles, depuis ce temps, l’université est entrée par la porte ouverte par certains au titre du processus de Bologne. Déjà, certaines catégories d’enseignants sont écartées des jurys au titre qu’ils ne sont pas docteurs, etc.

La logique d’enseignement supérieur a été détournée au profit de la logique d’établissement porté. L’EPCC nous l’avons déjà écrit n’est pas le système adapté parce qu’il ne permet aucun contrepouvoir. Ce sont les mêmes qui ont alors porté ces transformations qui refusent d’aller jusqu’au point critique où leur pouvoir serait remis en cause.

Car c’est bien de cela qu’il s’agit :

Accepter le CNESERAC en l’état, c’est garantir la continuation du système actuel en évitant une véritable instance de contrôle.

C’est ne jamais faire des écoles des établissements d’enseignement supérieur.

Depuis quelque temps, le glissement est évident – d’aucuns récusent régulièrement les missions d’enseignement, de formation au profit de la création. Mais si on lit attentivement, il est clair que la création n’est jamais pour ceux-là qu’un moyen pour tenir les écoles et les personnels des écoles à distance de toute forme de concertation, de collégialité.

Il faudrait se fermer à tout, en rester en l’état et surtout conforter la situation actuelle des écoles dont chacun d’entre nous sait quelle est dramatique.

Il faut arrêter de jouer avec les peurs.

La CNEÉA ne se sent pas concernée par ce courrier et vous invite à ne pas y prendre part.

Le vrai travail est devant nous.

La question est : qu’est-ce qu’un enseignement supérieur de l’art et du design ?

Comment trouve-t-il sa place et sa reconnaissance dans le paysage de l’enseignement supérieur ?

Coordination Nationale des Enseignants et des Écoles d’Art Adresse pour tout courrier postal CNEEA -K. Mokaddem,109 rue Sébastien Gryphe 69007 LYON contact@cneea.fr Tel : (président) 06 30 79 73 55 Tel : (vice-présidente) 06 73 94 37 20